mardi 25 février 2014

POSTERWORKSHOP Ateliers urbains / Werkplaats stad : Atelier Prison Haren

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Bref historique
Bruxelles: Le déménagement des prisons de St-Gilles et Forest est annoncé pour 2016. De nouveaux bâtiments doivent être construits sur le territoire de la RBC. Ils ne pallieraient pas à la surpopulation, mais se contenteraient de reloger le nombre de détenus incarcérés actuellement à St-Gilles et Forest, où le déménagement pose la question du devenir des 10 ha du site actuel.
La nouvelle prison (la plus grande de Belgique) prendrait place à Haren, à la fois sur le Dobbelenberg (dernière zone verte de détente du village) et sur des terrains en partie privés (ancienne usine Wanson) désormais rachetés ou expropriés. Total :  18 ha (8 bâtiments envisagés).
Le projet est présenté comme exemplaire et innovant. Il prévoit la construction de : 1 maison d’arrêt, 1 maison de peine, 1 annexe psy, 1 centre de détention limitée, 1 centre de jeunes mineurs, 1 bâtiment d’accueil, 1 complexe tribunal, 1 complexe de visite, 1 salle de sport, 1 centre de consultation médicale, 1 complexe administratif (hors prison), 1 centre logistique (cuisine, buanderie, ateliers de travail) + 300 places de parking pour les travailleurs et 150 places pour les visiteurs. Hors périmètre de sécurité : 1 centre ouvert pour femmes de 60 places pour des personnes en fin de peine, 1 magasin, 1 centre de repassage ouvert. Des salles d’audience seraient construites à proximité. Un consortium privé prendrait en charge l’entretien et certains services internes pendant 25 ans, avant de revendre à l’Etat (choix du consortium ce mois-ci).


Haren, à la limite de Diegem et Machelen (sur la frontière linguistique), est un village annexé par Bruxelles-Ville où petit à petit ont été reléguées des fonctions ingrates de la ville : la percée du canal, l’arrivée de plusieurs lignes de chemin de fer, puis la construction du ring ont participé à l’enclavement du village. L’implantation de différentes industries mais aussi une première base aéronautique, un pôle de haute technologie, l’OTAN (qui a une certaine époque comptabilisait plus d’employés que la population de Haren) ont largement contribué à défigurer le paysage. En 1969 la zone est déclarée inhabitable et suite à cela les investissements liés aux logements et à l’habitat sont stoppés. Par contre, d’autres projets ont continué à dévorer les parcelles encore disponibles : le dépôt de la STIB, plusieurs zonings industriels, le Diabolo en cours de réalisation, une future gare RER… Le tout généreusement survolé par les avions compte tenu de la proximité de l’aéroport.
Les habitants de Haren considèrent leur village comme une "poubelle de Bruxelles" et voient leur sentiment confirmé par ce nouveau projet. La zone est en train de s’urbaniser à grande vitesse. Enclavée, elle connaît un manque de services et des problèmes de mobilité. L’arrivée de 1190 détenus (pourquoi ce chiffre ?) et de 900 travailleurs est à mettre en relation avec les 4000 habitants actuels. Haren, qui actuellement ne compte pas assez d’habitants pour prétendre à avoir une borne Villo ou Mobib, est promis à une densification importante. La Ville souhaite tripler le nombre d’habitants (de 4000 à 12000).

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